La Vélodyssée de Nantes à Hendaye

La Vélodyssée s’étend de Roscoff à Hendaye sur 1200km et permet de longer une grande partie de la côte Atlantique à vélo. Elle s’inscrit dans un tracé global européen : l’Eurovelo 1 ou Atlantic Coast Route. Ce dernier va de la Norvège au Portugal en suivant toujours l’océan Atlantique. J’ai testé sur 1000km, l’itinéraire français de Nantes à Hendaye avec un passage en Espagne à Fontarrabie. Mon itinéraire comprenait aussi des passages sur l’ile de Noirmoutier et l’ile d’Oléron. Voici donc le récit de cette aventure sur la Vélodyssée de Nantes à Hendaye à vélo.

Aspects pratiques du cyclotour

Aspects pratiques

Longueur du parcours : 1000km

Durée : 12 jours

Niveau : facile de Nantes à Biscarosse. Puis dénivelé jusqu’à Hendaye.

Revêtement : très bien, bitume et sentiers.

Balisage : très bien.

Dénivelé : plat jusqu’à Biscarosse puis alternance de montées et descentes. A partir de Biarritz, dénivelé marqué. Note importante : à l’arrivée d’Hendaye, grandes descentes en bord de route sans voie verte : avoir de bons freins, faire attention à la prise au vent avec les sacoches. Intéressant : les automobilistes sont respectueux et font attention aux vélos au Pays Basque contrairement à d’autres endroits.

Camping sur la Vélodyssée : ayant un vélo électrique et faute de logements (dernière minute en août), nous avons dormi au camping. Plusieurs proposent des tarifs cyclotouristes. (Découvrez bientôt dans un prochain article comment camper à vélo).

Traversées sur la Vélodyssée : Sur la Vélodyssée, il faut parfois passer d’une rive à l’autre non pas à la nage, mais à vélo. Pour ce faire, on prend des bateaux ou ponts. Le bac d’Indre à Indret, le passage du Gois, le pont de Noirmoutier, le pont Transbordeur, le pont de l’ile d’Oléron, le viaduc de la Seudre, le bac de Royan au Verdon, le bateau navette d’Hendaye à Fontarrabie… Découvrez les aspects pratiques, prix, horaires dans mon article sur les traversées sur la Vélodyssée.

Petit teaser en images ci-dessous… Au bout de la Vélodyssée, il y a ça! 

Itinéraire

Tracé Vélodyssée : Nantes – Hendaye avec passages sur l’ile de Noirmoutier et l’ile d’Oléron

Départ : Nantes (par Paris en TGV)

Arrivée : Hendaye et Fontarrabie

Le train : Nous prenons un Paris-Nantes à l’aller. Au retour un Hendaye-Paris via les gares secondaires des 2 Jumeaux (Hendaye) et de Massy (Paris). Découvrez dans mon article comment prendre le train avec un vélo.

Etapes : Paris – Nantes – Pornic – l’ile de Noirmoutier – Brem-sur-Mer – La Tranche-sur-Mer – La rochelle – l’ile d’Oléron – Royan – le lac d’Hourtin – la Hume/Arcachon – Mimizan (lac d’Aureilhan, Hossegor) – Labenne (Bayonne, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz) – Hendaye – Fontarrabie – Massy.

 

Itinéraire Vélodyssée Nantes-Hendaye à vélo
Itinéraire Vélodyssée Nantes-Hendaye à vélo

Etape 1 : Nantes-Pornic à vélo sur la Vélodyssée

Nantes

C’est le grand jour, nous partons le matin tôt par le premier TGV pour Nantes. Difficile de caser les vélos dans ce train bondé, nous sommes en plein mois d’août et il est évident que nous ne sommes pas les seuls à avoir choisi l’Atlantique et la Vélodyssée cet été… Les joies de prendre les vacances en temps de grande affluence! Mais ce sera vite oublié au fil des kilomètres car nous serons souvent seuls sur de belles véloroutes. Comme d’habitude, il est plus simple de caser mon vélo pliant que le vélo démonté de mon compagnon qui finit dans le couloir contre le porte-bagages. Heureusement, le trajet sera court et les gens respectueux du paquet. Nous arrivons à Nantes par un temps encore frais du matin avant une journée très ensoleillée. Nous aurons la chance de profiter d’une météo radieuse pendant toutes les vacances.

La Loire

Une halte au jardin botanique et au château de Nantes, puis nous rejoignons la Vélodyssée escortés par la Loire.  Peu à peu, la ville s’estompe et nous faisons bientôt notre première rencontre, une mère avec son fils dans une petite remorque, très sympa et cool avec un léger accent américain. Ce sera la première d’une longue liste de parents transportant leurs enfants dans des remorques sur les voies vertes. Nous prenons notre premier bac d’Indre à Indret avec nos vélos, c’est amusant, cela me rappelle tous les bacs pour traverser les boucles de la Seine à vélo.

Un peu plus loin à Paimboeuf, nous faisons une pause en terrasse d’une boulangerie qui donne sur la Loire entourés d’autres cyclistes, un Monsieur seul pas très causant et un couple avec qui nous discutons. Ils sont de la région et ont décidé de tester en 2 fois la Vélodyssée au-milieu de laquelle il se trouvent.

Cabanes à carrelets et côte atlantique

Au fil de l’eau, nous avançons et découvrons bientôt l’océan Atlantique, annoncé par l’estuaire béant de la Loire. Les premières cabanes à carrelets, tenant leur nom des filets de pêche carrés qu’elles abritent, commencent à se dessiner sur la route. Nous en verrons plusieurs pendant le voyage de toutes les couleurs, sur leurs pilotis.

Villas et pins

Nous avançons vers Pornic et découvrons la majestueuse côte de Jade, ornée de sublimes villas aux terrains impeccables sur lesquels on planterait bien une tente face à l’océan! Ces villas balnéaires de l’Atlantique ont souvent des noms : Le Nid, Mon rêve, Solitude, etc…  Elles prospéraient au XIXème siècle grâce comme souvent à un accès en train par des lignes aujourd’hui oubliées. Elles n’en demeurent pas moins luxueuses et prisées, face à l’océan ou cachées derrière leurs pins comme des trésors. Les pins maritimes caractéristiques de ces régions datent d’ailleurs de la même époque contrairement à ce que l’on pourrait croire. Ils avaient pour objectif de fixer les dunes. Ils ont entrainé une activité locale pour l’environnement mais aussi l’extraction de leur résine utilisée pour faire des savons, parfums, bouchons, chewing-gum ou l’ancêtre du white-spirit. Ces pins couvrent 90 000 hectares, soit 2% du territoire français.

Camping

Pornic se profile via de somptueuses villas. Nous arrivons bientôt à Pornic et notre camping où nous passerons la nuit. Nous découvrons pour la première fois le camping en tant que cyclotouristes. Un terrain commun est à disposition et on plante notre tente où il reste de la place. Pas d’électricité pour ce premier jour mais la possibilité de charger ma batterie de vélo à l’accueil.

Jardin des plantes de Nantes
Jardin des plantes de Nantes
Bac d'Indre-Indret
Bac d’Indre-Indret
Le Bateau Mou sur la Loire
Le Bateau Mou sur la Loire
Spot au bord de l'eau
Spot au bord de l’eau
Paimboeuf
Paimboeuf
Paimboeuf
Paimboeuf
Façade en cartes mères Paimboeuf
Façade en cartes mères Paimboeuf
Pont de Saint-Nazaire
Pont de Saint-Nazaire
Cabane à carrelet
Cabane à carrelet
Cabane à carrelet
Cabane à carrelet

 

Etape 2 : de Pornic à l’ile de Noirmoutier à vélo sur la Vélodyssée

La Vendée à vélo

Le deuxième jour, nous partons pour l’ile de Noirmoutier à vélo. C’est une longue étape qui nous attend. Nous arrivons en Vendée, balisée par le tracé de la Vendée à vélo. Nous traverserons la Vendée à vélo sur plusieurs jours, jusqu’à notre étape entre la Tranche-sur-Mer et La Rochelle. Je prends une photo du panneau « bienvenue en Vendée », avec les couleurs et le drapeau de la région : les 2 cœurs, la croix et la couronne. La devise des la région : « utrique fidelis », signifiant « fidèle à l’un et à l’autre ». Ceci est interprété comme une fidélité mutuelle entre les vendéens ou une fidélité à la monarchie et l’église. Quoi qu’il en soit, un drapeau qui évoque une belle région touristique que nous avons la joie de traverser.

Le passage du Gois

Nous arrivons aux abords de Noirmoutier par le passage du Gois. Malheureusement, 3 heures avant la marée basse… Donc nous prenons un peu de temps pour admirer avec amertume cet endroit avant de le contourner. Ce pont est exceptionnel car il se submerge totalement lorsque le niveau de l’eau monte. On peut ainsi le traverser sur ses 4,2km uniquement à marée basse. Des poteaux en bois sont placés autour de la route, dans le cas où une voiture se verrait coincée au milieu de l’eau…Oui cela arrive! La marée n’attend pas! Pour connaître les horaires des marées du passage du Gois, il faut se rendre sur ce site (à mettre sur la liste des choses que nous aurions dû faire!).

Le pont de Noirmoutier

Après une petite photo du passage submergé, nous rejoignons la solution de repli dans ces cas là : le pont de Noirmoutier long de 583 mètres. Nous sommes agacés car la route a été longue jusqu’alors et que nous n’avons pas pu réaliser notre souhait de traverser le passage du Gois. Pour rejoindre ce pont, il faut faire un long détour car aucune route de mène directement à cet endroit pourtant proche à vol d’oiseau.

Nous décidons d’emprunter un peu la départementale pour abréger la route et sommes confrontés à de nombreuses voitures roulant vite. Nous croisons plusieurs oiseaux marins morts le long de la route en continuant de pédaler, frôlés par des chauffards jusqu’à rejoindre la partie de la voie verte qui mène au pont, bien plus calme. La traversée du pont se fait sans encombre puisqu’une voie verte à double se situe sur le côté, séparée de la route. Seule difficulté, la partie ascendante du pont, mais une belle vue sur l’océan et l’ile que l’on admire entre deux coups de pédales tout en restant concentré sur la route.

Noirmoutier à vélo

J’ignore pourquoi, je pensais que Noirmoutier était une ile plus calme, moins fréquentée par des voitures. Mais ce n’est pas le cas, elle est grande et en fait on ne constate pas de différence entre le continent et l’ile lorsque l’on reste près des grosses artères. Heureusement, plusieurs pistes cyclables permettent de longer la côte et de fuir le brouhaha. Nous profitons des pistes pour visiter les marais salants. On sent vraiment le sel, c’est particulier. Le soir venu, nous mangeons une pizza sur la plage et admirons le coucher de soleil avant une promenade nocturne vers les moulins.

Cyclistes en vacances
Cyclistes en vacances
Maisons typiques de la côte atlantique sous les pins
Maisons typiques de la côte atlantique sous les pins
Le long de la Vélodyssée
Le long de la Vélodyssée
Signalisation Vélodyssée et Vendée à vélo
Signalisation Vélodyssée et Vendée à vélo
Potager vendéen
Potager vendéen
Cabanes à carrelets
Cabanes à carrelets
Zone de pêche
Zone de pêche
Paysage vendéen
Paysage vendéen
Le passage du Gois
Le passage du Gois
Bouuu! On doit faire un détour!
Bouuu! On doit faire un détour!
Vue du pont de Noirmoutier
Vue du pont de Noirmoutier
Piste cyclable sur l'ile de Noirmoutier
Piste cyclable sur l’ile de Noirmoutier
Noirmoutier
Voilà le genre de maisons que l’on croise à Noirmoutier
Noirmoutier
Blanche avec des volets bleus
Noirmoutier
Déclinaison de volets et camaïeu de bleu!
Noirmoutine bien méritée
Noirmoutine bien méritée

 

Etape 3 : de Noirmoutier à Brem-sur-Mer à vélo sur la Vélodyssée

Les stations balnéaires

Le 3ème jour, nous quittons Noirmoutier et ses jolies maisons blanches aux volets bleus pour Brem-sur-Mer, à côté de Bretignolles-sur-Mer. Nous longeons la côte et profitons de paysages de vacances. Il fait très beau et il y a beaucoup de monde dans les stations balnéaires, la France est en vacances!

Nous traversons Saint-Hilaire-de-Riez qui est une belle station balnéaire où je prends plusieurs photos et Saint-Giles-Croix-de-Vie, une grande ville où il y a une gare. Nous nous perdons bêtement dans les dunes et trainons nos vélos sur 500 mètres avec la plus grande difficulté avant de rejoindre la piste cyclable, se tenant devant nous, comme une évidence, avec un revêtement parfaitement lisse et plat. (A ajouter sur la liste des choses que nous aurions dû faire : suivre notre instinct!).

Bretignolles-sur-Mer

Puis nous arrivons à Bretignolles-sur-Mer. Nous dormirons non loin de là au camping, trouvé comme tous les jours de ce voyage à la dernière minute, le jour même. Le soir venu, nous allons prendre une pizza à emporter pour la manger en bord de mer et tombons sur une petite paillotte où nous prenons des burgers. Le coucher de soleil est très beau et nous apprécions le luxe de pouvoir manger seuls, face à la nature et l’immensité de l’océan. Il faut reconnaître que durant ce voyage nous n’aurons pas mangé équilibré du tout mais avec tous les kilomètres avalés, on peut bien prendre une pizza ou un burger pour le dessert…

Diner et au dodo!

La vente à emporter est souvent une alternative intéressante en cyclotour. Je me méfie toujours, particulièrement au mois d’août sur la côte. Certains restaurateurs attendent les touristes tels des moustiques prêts à piquer leur argent contre le venin qu’ils leur servent. Personnellement je préfère pique-niquer car je ne suis jamais déçue. En plus cela permet de profiter d’une belle vue, au lieu d’être collé à la table du voisin et de rester assis dans un endroit clos en perdant plusieurs heures.

Petit dodo au camping à taille humaine, sur une belle place sous les pins.

Le long de l'océan Atlantique sur la Vélodyssée
Le long de l’océan Atlantique sur la Vélodyssée
Canal à Saint-Gilles-Croix-de-Vie
Canal à Saint-Gilles-Croix-de-Vie

Etape 4 : de Brem-sur-Mer à la Tranche-sur-Mer à vélo sur la Vélodyssée

Les Sables-d’Olonne

Le jour 4, nous allons dans un petit bouiboui prendre un café et un croissant tenu par un sympathique couple puis repartons en direction de la véloroute et de la Tranche-sur-Mer. Nous prendrons dès lors, l’habitude de prendre un croissant et un café le matin en boulangerie ou autre endroit le permettant. Un petit rituel fort agréable pour bien commencer la journée.

Cette portion de la route nous emmène sur les Sables-d’Olonne, un endroit incroyable au milieu des marais. C’est très sauvage et beau, on roule sur une piste un peu poussiéreuse qui nous laissera des souvenirs sur les sacoches mais facile à aborder car plate. Il y a de l’eau partout autour de nous et des oiseaux marins se posent ça et là.

Mûres sauvages

Aux abords d’un croisement, nous rencontrons Fran, un cycliste en solo venu de Nantes qui roule jusqu’à La Rochelle avec son grand vélo, son gilet orange fluo et beaucoup de conversation. Nous le dépassons. Il nous retrouvera après notre déjeuner, en train de manger notre dessert sur le bord de la route : des mûres sauvages. Il y a plein de mûres sauvages partout sur la route et des gens qui les cueillent, ils utilisent même parfois des ustensiles en forme de râteau pour attraper les branches les plus hautes sans se piquer. Cela me donne envie de faire de la gelée au retour à la maison!

Des marais à l’océan

Nous quittons les marais pour l’océan, que la route est belle! Et arrivons enfin à la Tranche-sur-Mer, un endroit charmant. Le petit centre-ville est coquet avec de jolies maisonnettes et une plage surmontée d’une passerelle en bois. Nous nous rendons dans une boulangerie que je repère sur Google Maps pour prendre une baguette et au Super U du coin pour acheter l’accompagnement : noix de cajou et bières pour l’apéro et jambon, fromage pour le sandwich, suivi de compotes en gourdes; un repas de luxe directement les pieds dans le sable. Lorsque nous arrivons il y a encore beaucoup de monde dans les petites rues de la ville et sur la plage, puis passées 18h30 les baigneurs désertent les lieux, nous laissant en prendre possession.

Sur la Vélodyssée en Vendée
Sur la Vélodyssée en Vendée
Sur la Vélodyssée en Vendée
Marais en Vendée
Paysage typique vendéen
Paysage typique vendéen
Piste cyclable sur la Vélodyssée longeant l'océan
Piste cyclable sur la Vélodyssée longeant l’océan
Piste cyclable sur la Vélodyssée longeant l'océan
Piste cyclable sur la Vélodyssée longeant l’océan
Les Sables-d'Olonne
Les Sables-d’Olonne
Jardin mignon le long de la Vélodyssée
Jardin mignon le long de la Vélodyssée
Apéro à La Tranche-sur-Mer
Apéro à La Tranche-sur-Mer

Etape 5 : de la Tranche-sur-Mer à La Rochelle à vélo sur la Vélodyssée

Petit-déjeuner

Le lendemain, nous retrouvons la bonne boulangerie de la veille pour gouter ses croissants. Un délice! C’est l’heure du déjeuner et il y a la queue devant la boulangerie. Nous prenons les derniers croissants et un bon café avant de repartir, en retard comme toujours, pour une longue journée de vélo jusqu’à La Rochelle. Initialement, nous pensions nous arrêter dans un hôtel dans cette ville plus grande mais il est trop tard pour en trouver, il ne reste plus un logement. Donc nous réservons un camping un peu plus tard, se trouvant à côté du centre-ville, une aubaine!

50km le matin sous le cagnard

Nous longeons encore un peu la côte avant de rejoindre une zone qui nous semble être une longue traversée du désert, il fait très chaud ce jour-là et il n’y a pas du tout d’ombre, nous traversons des champs sur une interminable route, à la recherche désespérément d’un arbre où s’abriter pour déjeuner, en vain. L’avantage, est que nous avalons 50km avant le déjeuner malgré un départ tardif le matin, contre jusque là plutôt 25km. Cela nous laissera donc moins de kilomètres à faire l’après-midi! Toujours voir le verre à moitié plein! Nous trouvons finalement un arbre au bord d’un canal où nous délecter de nos sardines et de notre pain frais ainsi que de compotes et surtout d’eau!

Arrivée à La Rochelle

Enfin, nous arrivons aux abords de Marans. Malheureusement, nous n’aurons pas le temps d’y faire une halte, mais l’endroit semble très mignon. Faire un cyclotour c’est aussi repérer des endroits où l’on aimerait retourner. On ne peut pas toujours tout faire, tout voir, il faut savoir accepter cela et composer avec le temps imparti sans pour autant passer à côté des choses importantes : les beaux endroits et le goût du moment présent!

Nous longeons le canal de Marans à La Rochelle, qui comme son nom l’indique, nous emmène à La Rochelle. L’arrivée est plaisante aux abords de la ville, au bord de l’eau, on surplombe le canal qui prend ensuite des teintes vertes remarquables. Des canoës flottent sur l’eau avec à leur bord des touristes en gilets de sauvetage armés de pagaies. Puis on passe sous des platanes, je pense que je garderai en mémoire cette arrivée à La Rochelle. Nous côtoyons brièvement la gare avant d’aborder la ville par son port. Quel endroit spectaculaire! La Rochelle est une ville magnifique, siégeant au milieu de la côte Atlantique comme une oasis.

Visite de la ville

Nous nous dépêchons de monter notre tente au camping pour repartir profiter de la ville à pieds. Nous laisserons plusieurs fois nos vélos dans les tentes, cela ne craint pas, il faut les attacher bien sûr mais au camping tout le monde voit tout. On discute avec les voisins, camping cars et certains ont un caractère bien trempé…Je n’aimerais pas être à la place de celui qui essayerait de voler quelque chose et se ferait prendre en flagrant délit!

Comme d’habitude, nous ne savons pas où dîner et les restaurants se trouvant sur le port sont très fréquentés, trop. Les serveurs courent dans tous les sens, dîner, bière ou champagne, c’est l’effervescence, les rires éclatent en terrasse comme les verres s’éclatent sur le sol. Nous trouvons un bouiboui un peu plus loin dans la ville servant des poke bowls et ramens ainsi que des bouteilles d’eau à 3,5€ (!!!) et y dînons rapidement.

La Rochelle by night

Puis, nous allons nous promener dans cette superbe ville. La nuit, la ville est d’autant plus magique. Nous admirons les 3 tours de La Rochelle : la tour Saint-Nicolas, la tour de la Lanterne et la tour de la Chaîne. Puis la porte de la Grosse-Horloge,  les remparts et la rue Sur-les-Murs, la cathédrale Saint-Louis, les rues du centre et les beaux immeubles ainsi que le port et ses voiliers. Nous nous installons ensuite  sur le port et regardons les voiliers, rêveurs, songeant aux possibilités infinies d’aventures qu’ils offrent depuis l’Atlantique. Enfin, nous marchons sur l’eau sur la passerelle Nelson Mandela menant à la digue du Nouveau Monde avant de rejoindre les cieux pour la nuit, la tête emplie de souvenirs.

Canal le long de la Vélodyssée
Canal le long de la Vélodyssée
La Rochelle le long de la Vélodyssée
La Rochelle le long de la Vélodyssée
Navette fluviale à La Rochelle
Navette fluviale à La Rochelle
Coucher de soleil à La Rochelle
Coucher de soleil à La Rochelle
Vue sur le vieux bassin de La Rochelle
Vue sur le vieux bassin de La Rochelle
Nouveau quartier, La Rochelle
Quartier coloré, La Rochelle
Phare atypique à La Rochelle
Phare atypique à La Rochelle
Rue du Temple, balconnet
Rue du Temple, balconnet
La Rochelle by night
La Rochelle by night
La Rochelle by night
La Rochelle by night

Etape 6 : de La Rochelle à l’ile d’Oléron à vélo sur la Vélodyssée

Rencontre du matin

Le jour 6, nous nous réveillons plus tôt mais sommes retardés par une rencontre qui nous fait discuter un moment avec une famille sympathique. Nous les avions entendus parler français et allemand avec leurs deux enfants. Le père s’approche pour discuter technique : tente, matériel, vélos, etc… Au fil de la conversation, on découvre que l’on a plusieurs points communs et on échange nos coordonnées. Qui sait si l’on se reverra? Les deux ont fait la route de Paris à Nantes avant de prendre leurs vélos et chargements de deux mômes en remorque. Ils vont à l’ile d’Oléron par le bateau. Des bateaux partent de La Rochelle pour l’ile d’Oléron et l’ile de Ré tous les jours. J’aimerais bien le faire aussi car je suis un peu fatiguée ce jour-là et que je pense que cela ferait gagner du temps sur place pour visiter. Mais il faut pédaler, alors nous poursuivons!

Nous petit-déjeunons un café et un croissant aux abricots (miam!) dans une boulangerie à Aytré avant de continuer sur la piste cyclable. Chateillon nous retient pour quelques clichés : huitriers sur la plage avec leurs tracteurs et bateaux/remorques, plage coquette et maisons colorées, cabane carrelet rayée.

Chateillon

Nous rencontrons un couple de retraités venant de Bourgogne dont la petite-fille a fait rouler son ballon jusqu’à nos roues. Minuscule, elle évolue en tâtonnant sur le baladoir. Sans doute une future sportive néanmoins ne faisant pas encore la différence entre les disciplines, elle semble vouloir irrémédiablement jouer au football avec nos vélos. La mamie émet un son strident faisant virevolter son petit pull en cachemire. Le papi s’approche discrètement les bras dans le dos comme une mouette ayant repéré une bâfrée pour regarder les vélos. Il fait aussi du vélo, il a un vélo de route de 7 kilos, cela doit être un sacré vélo! Quelques phrases plus tard, nous repartons.

Le pont Transbordeur

Un peu plus loin, commence à se dessiner un pont, comme une esquisse de Ghibli, le transbordeur. Nous avions vu sur notre GPS qu’il fallait traverser la Charente à Rochefort mais ignorions que nous allions atterrir Vingt Mille Lieues plus loin. Ce pont labellisé Accueil Vélo est un ouvrage unique au monde. C’est une sorte de tapis volant au style d’un vieux tram, décoré de bancs en bois, d’ornementations et de statues de Jumelles, Demoiselles de Rochefort. En 1966, le film du même nom a mis à l’honneur ce pont qui a failli devenir rose pour l’occasion.

Arrivée sur l’ile d’Oléron

Nous arrivons bientôt au pont de l’ile d’Oléron où passe la D26 que nous longeons. Comme d’habitude, nous nous concentrons sur la route tout en admirant la vue qui est vraiment spectaculaire. On voit le Fort Louvois sur notre droite, sur notre gauche l’eau turquoise et les oiseaux marins en action et face à nous l’ile d’Oléron renfermant 160km de pistes cyclables. Nous abordons l’ile par les pistes intérieures et sommes très vite loin des voitures. Il y a du monde cependant donc on ne roule pas très vite à cette époque. Nous arrivons tard et plantons notre tente avant de repartir. Il ne fait pas très beau et l’accueil n’est pas terrible.

Promenade nocturne sur les pistes cyclables d’Oléron

Nous enfourchons nos vélos le soir venu en direction de Saint-Pierre d’Oléron. La petite ville est adorable, faite de ruelles, maisonnettes, placettes. Un concentré de petites choses mignonnes. Nous dinons sur place et repartons de nuit à travers les pistes désertées par les touristes de nuit, sans lumière et sauvages. Nous croisons brièvement le derrière d’un animal, peut-être un sanglier, s’enfuyant dans les vignes sur notre passage. Le soir venu, le couple d’à côté fait du bruit en rentrant de soirée et nous réveille au milieu de la nuit, mais nous nous rendormons tant nous sommes fatigués.

Cabane à carrelets à Chateillon
Cabane à carrelets à Chateillon
Huitrier à Chateillon
Huitrier à Chateillon
Pont Transbordeur
Pont Transbordeur
Embarquement pour le Pont Transbordeur
Embarquement pour le Pont Transbordeur
Jumelles de Rochefort sur le Pont Transbordeur
Jumelles de Rochefort sur le Pont Transbordeur
Ciel vu du pont Transbordeur
Ciel vu du pont Transbordeur
Détail du pont Transbordeur
Détail du pont Transbordeur
Canal sur la Vélodyssée
Canal sur la Vélodyssée
Saint-Pierre d'Oléron
Saint-Pierre d’Oléron
Manège sur l'ile d'Oléron
Manège sur l’ile d’Oléron

Etape 7 : de l’ile d’Oléron à Royan à vélo sur la Vélodyssée

Un matin inattendu

Le lendemain matin, alors que nous démontons la tente, la femme tartine son pain de beurre et le mari vient discuter en slip, ébouriffé et sans doute encore imbibé de l’alcool de la veille. Ils sont allés voir un concert de jazz, il nous recommande des itinéraires sur l’ile aussi variés que ses digressions ne semblant pas entendre que nous repartons. Un personnage!

Nous aurons visité brièvement l’ile où il faudrait revenir afin de prendre plus de temps pour flâner. Maisons ostréicoles, cabanes d’artistes colorées, villages, château d’Oléron, marais, vignes, pistes cyclables… Un bon avant-goût de ce que l’endroit a à offrir. Cette parenthèse est à la fois agréable et fatigante et avant d’avoir quitté l’ile, nous enregistrons déjà 20km au compteur.

La perspective du spa

Je suis épuisée, il pleut ce matin. C’est fou comme des futilités peuvent influer sur l’humeur. Mais il ne faut pas oublier la chance que l’on a d’être là, en vacances, en bonne santé, vivant une expérience enrichissante. Nous avons déjà fait plusieurs kilomètres ce matin à la recherche des cabanes ostréicoles avec des détours stupides, nous faisant perdre du temps et nous devons le soir être à Royan. J’ai l’impression de ne pas avoir assez profité de l’ile, j’aurais aimé y séjourner plus longuement et dans un autre contexte que le camping. Bref, un caprice incontrôlable nous fait réserver l’un des seuls hôtels de la côte encore disponibles, Thalazur. Il y a un spa!

Route magnifique

La perspective de la chambre avec vue sur l’océan et du spa nous motivent à pédaler encore quelques kilomètres. Nous fonçons à travers la véloroute en direction de notre nouveau palace après plusieurs nuits à dormir en tente et utiliser des sanitaires plus ou moins propres avec de l’eau coulant plus ou moins longtemps pour se doucher et dormir plus ou moins au calme sur un sol plus ou moins plat. Nous passons le viaduc de la Seudre à vélo, profitant encore une fois d’une superbe vue. L’eau est turquoise, c’est plaisant. Encore une frontière entre la terre et la mer volant au-dessus de l’eau telle un oiseau marin. Nous avions eu peur de passer tous ces ponts et viaducs mais finalement ce n’est pas si terrible.  La côte nous offre à nouveau de beaux points de vue, par une météo radieuse.

Arrivée royale à Royan

Vers les Mathes, les terres se soustraient à l’océan fractionné par de somptueuses villas et une superbe piste cyclable décuple la beauté des lieux. Une bosse nous conduit tout droit vers Royan où nous trouvons comme une évidente solution à nos problèmes, notre hôtel du soir. Nous profitons du spa, quel bonheur! Nous dînons un succulent repas sur la terrasse surplombant l’océan. Le soir venu, après un bon bain (quelle débauche de luxe!) nous admirons la lune, rousse, Vénusté, déesse des marées, s’élevant peu à peu dans le ciel. Un voilier passe sous sa lanterne comme un marin happé par une sirène avant de disparaître. Mes photos de nuit ressemblent plus à des images satellites de la planète Mars, mais c’était très beau!

L'ile d'Oléron à vélo

Cyclotouristes

Cabanes d'artistes / ostréicoles sur l'ile d'Oléron
Cabanes d’artistes / ostréicoles sur l’ile d’Oléron

Piste cyclable longeant l'océan Atlantique
Piste cyclable longeant l’océan Atlantique

Plage bondée de Royan
Plage bondée de Royan
Vélodyssée à Royan
Vélodyssée à Royan
Cocktails avec vue
Cocktails avec vue
D'ici on voit les cyclotouristes!
D’ici on voit les cyclotouristes!
La planète Mars... Euh! la Lune!
La planète Mars… Euh! la Lune!

 

Etape 8 : de Royan au lac d’Hourtin à vélo sur la Vélodyssée

La décision sur la suite du parcours

Le lendemain matin, nous ne savons toujours pas où aller. En fait, nous avions projeté deux scenarios possibles : poursuivre après Royan sur le canal des 2 mers ou continuer sur la Vélodyssée. Nous prenons notre petit-déjeuner sur notre belle terrasse, toujours indécis et poursuivons le farniente. Le bac se rendant de Royan à Verdon-sur-Mer se trouve juste devant nous. Nous n’avons eu de cesse de le voir faire ses aller-retours. Nous avons bien envie de le prendre et la route doit être très belle après Royan entre lacs, Landes, Pays Basque et Espagne…La décision est prise, nous continuons sur la Vélodyssée!

Le bac de Royan à Verdon

Nous prenons nos tickets après midi pour le bac et attendons avec les autres cyclistes et piétons. Nous entrons en premier avant les voitures puis nous installons. La vue est belle, c’est un peu comme une petite croisière. L’autre côté ne nous fait pas regretter d’avoir pris cette décision. Nous abordons les lieux par une voie verte féérique longeant un petit train touristique en direction de la plage. Le midi, nous déjeunons en terrasse dans un bouiboui à Soulac-sur-Mer, notamment un bon jus d’oranges pressées. L’endroit est joli, une vraie petite station balnéaire mignonne dotée d’un beau centre-ville mais aussi de somptueuses villas dont certaines ont une vue sur la mer.

Les forêts landaises

Nous faisons officiellement connaissance avec les forêts landaises avec pour objectif d’atteindre le lac d’Hourtin pour la fin de journée. Ce grand lac est très beau et paisible. Après des paysages de villes, stations balnéaires, marais, Sables-d’Olonne, on a bien envie de voir un lac pour varier un peu! Nous l’abordons par le nord-ouest et faisons une halte afin de dénicher un lieu où passer la nuit. Après quelques coups de fils à des campings, nous trouvons finalement l’endroit où nous passerons la nuit, plus au sud à Maubuisson.

La route pour s’y rendre est spectaculaire, très vallonnée, entre les pins et déserte. Etant fin août, on sent que la tension se relâche; il y a moins de monde. Le réceptionniste en profite pour nous montrer les emplacements possibles et faire un tour de voiturette. Nous choisissons un emplacement au bord d’un petit étang habité par des canards non farouches.

Le lac d’Hourtin

Autre rencontre, celle du voisin d’en face qui vient de Grenoble avec ses enfants. Il est gentil et nous prête sa rallonge pour que nous puissions avoir l’électricité dans la tente. Un Monsieur, avenant que nous ne verrons pas le lendemain car il se sera levé plus tôt que nous, mais dont nous garderons un bon souvenir. Nous discutons aussi avec nos autres voisins qui viennent aussi squatter un peu d’électricité. Ces jeunes picards ont une remorque remplie de (bières), victuailles et divers ustensiles fournis par les grands-parents. Adorables! Nous allons diner une pizza délicieuse au bord du lac. En l’attendant, nous prenons une bière en terrasse et discutons avec un Monsieur qui semble avoir eu soif de culture et de Chouffe ces dernières années. Le soleil se couche peu à peu sur le lac, le vent se lève, le ciel est rose, puis bleu marine. Nous rentrons nous coucher.

Bac de Royan
Bac de Royan
Cabanes à carrelets à Royan
Cabanes à carrelets à Royan
Bac de Royan
Bac de Royan
Superbe piste le long des voies ferrées
Superbe piste le long des voies ferrées
Maison bourgeoise
Maison bourgeoise
Villa
Villa
Maison de vacances
Maison de vacances
Bruyère rose typique des Landes en cette saison
Bruyère rose typique des Landes en cette saison
Le lac d'Hourtin nord
Le lac d’Hourtin nord
Le lac d'Hourtin sud
Le lac d’Hourtin sud

Etape 9 : du lac d’Hourtin à Arcachon à vélo sur la Vélodyssée

Petit-déjeuner avec les canards

Jour 9, nous nous levons et donnons un peu de pain aux canards. Ce sont en fait des canes. Elles n’ont pas peur et ont l’habitude de quémander! Elles nous apprécient je crois. L’une d’elles mange je ne sais quoi sur mes disques de freins avant de se coucher et de somnoler juste à côté de moi. Te reverrai-je jamais? A dieu jolie créature! A dieu Mesdames!

Mais avant de quitter la ville, une pause s’impose, notre rituel : café et croissant du matin! Nous recroisons nos jeunes acolytes picards que nous saluons. Ils ont quelque chose d’attachant ces polis jouvenceaux! Encore quelques jours sur place et nous pourrions faire connaissance avec tout le camping! Mais il faut poursuivre la route, nous sommes en itinérance contrairement à nos voisins sédentaires là pour plusieurs semaines.

Une autoroute de vélos dans les Landes

La route se poursuit dans les Landes et le paysage commence à être vallonné. C’est très beau. Une autoroute de vélos tracée à travers les pins maritimes au revêtement parfaitement lisse, idéale pour avaler les kilomètres qui nous séparent d’Arcachon! Nous avons déjà parcouru de nombreux kilomètres avant le déjeuner et nous arrêtons vers la réserve naturelle nationale des prés salés d’Arès et de Lège-Cap-Ferret. Nous tentons de joindre des campings mais cela ne capte pas alors il faudra essayer un peu plus loin. Il est impossible de trouver un endroit décent où dormir sur place malheureusement, alors nous choisissons un camping dans une ville voisine. Nous prenons nos vélos après avoir installé la tente et un TER qui nous conduit dans l’élégante ville d’Arcachon où nous dinerons, comme à notre habitude au bord de l’eau, face à la baie d’Arcachon.

Arcachon by night

Après notre dîner, nous rentrons par une piste cyclable envoutante longeant la baie d’Arcachon en partie. Douce musique du vent, des planches de bois qui gloussent sous nos roues et des vagues. Beau spectacle des lanternes qui telles des lucioles éclairent la nuit et laissent entrevoir les façades d’élégants foyers. Bien que tenu par un roublard grincheux, le camping est très calme, avec une vraie douche et nous profitons d’une bonne nuit de sommeil.

Petit-déj avec les cannes
Petit-déj avec les canes
Petit-déj avec les cannes
Petit-déj avec les canes
Piste parfaite dans les Landes
Piste parfaite dans les Landes
Vers la Hume
Vers la Hume

 

Etape 10 : d’Arcachon à Mimizan à vélo sur la Vélodyssée

Départ pour Mimizan

Le jour 10, nous ouvrons notre tente et constatons que nous sommes presque les derniers sur place, comme souvent. Vous l’aurez compris, nous ne sommes pas matinaux. Peut-être pourrions-nous faire plus de kilomètres en nous levant plus tôt, mais nous sommes en vacances et notre rythme nous convient. La veille, nous avons rencontré un couple de région parisienne sur place. Ils nous ont inondés de paroles, un peu frimeurs sur les bords, mais une information était intéressante, nous aurions le temps de rejoindre Mimizan avec les kilomètres moyens que nous parcourions quotidiennement. Nous nous sommes donc laissés porter par cette idée et avons trouvé un camping rapidement au bord du lac d’Aureilhan pour le soir.

Dune du Pilat et étangs de Biscarosse

Mais d’abord, une pause s’impose! Nous avons repéré un Biocoop à la Teste-de-Buch où nous allons recharger notre stock de sardines. Il y a une boulangerie à côté qui fait des cafés. Nous y prenons à petit-déjeuner et dégustons cela sur une place non loin de là.

Cette journée offre de beaux spectacles, nous passons à côté de la dune du Pilat. Quel endroit bondé! Nous ne nous y arrêterons pas. Avec les vélos ce n’est pas pratique. Une grande descente nous conduit tout droit à Biscarosse où nous nous arrêterons pour déjeuner. L’étang de Biscarosse est également très beau, mais fréquenté en ce mois d’août. La véloroute le longe, offrant une belle vue. Dès que l’on s’éloigne des plages, il y a moins de monde.

Diner avec les cygnes

Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons à bon port. Nous prenons un emplacement face au lac, une pizza à emporter absolument infame dans le bouiboui du camping et dinons sur une petite plage du lac d’Aureilhan avec deux cygnes. Féroces, ils tentent de nous intimider en passant lentement devant nous avec un calme de yakuzas et en grognant. Ils parviennent enfin à nous extorquer un bout de pizza dont eux-mêmes ne veulent pas tant elle est mauvaise. Chers restaurateurs, svp, pourriez-vous arrêter d’acheter des fonds de pizzas à Métro et autres produits qui empoisonnent les pauvres touristes pauvres? Je préfère mes sardines! Ceci dit, la vue est splendide et nous sommes seuls, face à la beauté de la nature. Ce petit trésor est clairement plus calme que les étangs de Biscarosse.

Douce nuit au bord de l’eau.

La dune du Pilat
La dune du Pilat
Vue depuis les Landes sur l'océan
Vue depuis les Landes sur l’océan
Plage - Etang de Biscarosse
Plage – Etang de Biscarosse
Port - Etang de Biscarosse
Port – Etang de Biscarosse

Etang d'Aureilhan

Etang d'Aureilhan

Etangs d'Aureilhan et oiseaux marins
Etang d’Aureilhan et oiseaux marins

 

Etape 11 : de Mimizan à Labenne à vélo sur la Vélodyssée

Petit-déjeuner les pieds dans l’eau

Le lendemain matin, nous nous décidons de prendre notre petit-déjeuner sur notre nouvelle terrasse, la plage. Nous avons acheté un cake au chocolat à Biocoop la veille et des compotes. Cela nous fait un excellent petit-déjeuner, avec une vue sublime. Après avoir salué nos hôtes et récupéré ma batterie de vélo, nous nous dirigeons vers la promenade fleurie qui porte bien son nom. Cet écrin niché au bord de l’eau renferme de nombreuses espèces de fleurs et offre un parcours merveilleux aux promeneurs qui pour s’y rendre, franchissent de petits ponts.

Sous les pins des Landes

Nous poursuivons notre flirt avec les Landes. Les forêts de pins maritimes nous abritent comme pour nous protéger du monde extérieur, des voitures, des endroits bondés. De jolies fleurs roses tapissent le sol. Parfois on s’arrête pour manger quelques mûres sauvages. La saison est agréable. Et il faut dire que les pins nous protègent bien du soleil, car dès que l’on quitte la forêt, on grille! Nous déjeunons dans la pinède pour la première fois, sur une petite route désaffectée. Serviettes sous les fesses, on sort la boite à trésors et on se délecte de sardines et de pain, aujourd’hui c’est à la tomate! Pour le dessert, compote aux abricots et quelques mûres. Les cyclistes passent sur la route parallèle sans même nous voir, mais nous les entendons discuter de tout et de rien. Nous sommes dans un monde parallèle…

Soudain, une voiture surgit de nulle part comme un indien surgirait d’une forêt amazonienne! C’est un agent de l’ONF qui fait sa ronde. Alors, on retire le campement pour le laisser passer, comme cette voie ferrée de Thaïlande sur les rails de laquelle se tient un marché qui se replie dès qu’un train passe! Bonjours, excuses mutuelles, rires, passage du train, mûres, remballage, départ.

Hossegor

Nous nous arrêtons à Moliets-et-Maa (Faut-il prononcer les deux « a »? Quel drôle de nom!) afin d’opérer une petite pause dans un jardin public. Il est temps de trouver où loger ce soir. Nous souhaitons dormir à Hossegor, chez Igor. Malheureusement, il n’y a rien pour nous là-bas alors nous devrons faire quelques kilomètres de plus. Nous réservons notre camping pour la nuit à Labenne, se trouvant après Hossegor. Nous voilà soulagés mais il faudra encore bien pédaler! A Hossegor, il y a un monde fou, mais on comprend pourquoi car c’est très beau. Superbes villas, lac, plage, un Pays Basque qui s’annonce avec l’architecture à pans de bois et le port de Capbreton. Il y a autant d’argent que de frimeurs à Hossegor. Surfeurs, skateurs, vieux bourgeois et jeunesse plus ou moins dorée.

Labenne

En arrivant à Labenne, nous longeons un canal au bord duquel se trouve notre camping pour la nuit. Nous nous installons juste en face du canal sans vraiment le voir car il y a des arbres autour. Nous dinons au restaurant du camping, encore un endroit médiocre. Je pense que je n’ai jamais mangé d’entrecôte aussi mauvaise… Vive les sardines!

Promenade fleurie d'Aureilhan
Promenade fleurie d’Aureilhan
Bruyère landaise
Bruyère landaise
Bruyère landaise
Bruyère landaise
Maaaaa!
Maaaaa!
Salut Igor!
Salut Igor!

Hossegor

Hossegor

Hossegor
Hossegor

 

Etape 12 : de Labenne à Hendaye à vélo sur la Vélodyssée

Etape 12 – Partie 1 : de Labenne à Bidart sur la Vélodyssée

Je divise l’étape 12 en deux parties car elle est si intéressante que j’ai écris deux fois plus que les paragraphes précédents à son propos!

Quel est le plan?

Dernier jour de vélo, quelle drôle de sensation entre la tristesse de terminer les vacances et la fierté d’avoir parcouru autant de kilomètres. Nous plions bagages et partons pour cette dernière aventure. Mais d’abord, une pause s’impose! Nous trouvons par miracle un Spar sur le chemin niché dans un gros camping. Les adorables propriétaires acceptent de charger un téléphone le temps que nous prenions en terrasse notre café accompagné de croissants. Au camping de la veille, nous n’avons pas pu charger les téléphones car il n’y avait pas de prise. J’ai mis ma batterie de vélo à l’accueil heureusement. Nous prenons donc notre temps afin que le téléphone charge. J’en profite pour décharger un peu le mien en cherchant où dormir et comment rentrer à Paris. Les trains son tous complets.

Août, tout est complet!

Nous nous souvenons que le Monsieur de Grenoble avait prévu de partir la nuit pour éviter les bouchons de la dernière semaine d’août. Effectivement, cela a du sens… Mais nous, nous faisons tout à la dernière minute et cela ouvre des opportunités. Le site Ouisncf me propose un trajet alternatif au départ de l’autre gare d’Hendaye : les deux Jumeaux avec pour arrivée Massy. C’est acté, nous rentrerons ainsi. Je trouve 2 hôtels encore disponibles ce soir-là à moins de 1000€ (oui, effectivement, il y a quelques hôtels sur la côte mais pas beaucoup et donc souvent, on voit sur booking des prix un peu élevés!). 120€ la nuit, dans le centre d’Hendaye, avec balcon et vue sur le port? Une aubaine! Réservé! Soulagés d’avoir un plan plutôt pas mal et d’avoir rechargé nos batteries au Spar, nous repartons gaiement.

Découverte du Pays Basque

Nous nous accordons clairement sur le fait que cette dernière journée nous a offert les plus beaux paysages du voyage. Tout commence par le déjeuner que nous prenons à Bayonne. Nous décidons de nous y arrêter pour visiter un peu la ville. Nous prenons notre temps car nous dormons à l’hôtel. En camping, il faut arriver tôt car l’accueil ferme souvent entre 18h et 20h. Dans une rue, nous tombons sur Paries, une épicerie fine basque qui existe d’ailleurs également à Paris. Il y a une pub devant pour des gâteaux basques, alors nous nous laissons tenter. Nous déjeunerons un peu plus loin avec une vue splendide et pour dessert nos deux gâteaux basques saveurs cerise noire et chocolat.

Bye Bayonne!

Un dernier tour de la ville nous emmène dans une ruelle où une odeur irrésistible de café flotte. Un torréfacteur sert des expressos à emporter. Nous ne serons pas les seuls à nous laisser tenter. Un délice! Après cela, nous nous perdons et discutons avec des agents immobiliers en pause cigarette au soleil avant de rejoindre les bords de l’Adour. Cela nous conduit, directement à l’océan. L’endroit devient de plus en plus vallonné. On arrive clairement dans les Pyrénées et ce, par la côte. C’est superbe!

Biarritz et Bidart : wahoo!

A toute allure, nous redescendons de l’autre côté de la pente sur Biarritz. Adrénaline d’une descente effrénée, admiration de villas immenses et clinquantes dans cet écrin de luxe! Nous arrivons sur la plage, sublime et le casino ainsi que les rochers. Puis nous remontons à nouveau. Je suis ravie d’avoir un vélo électrique! Biarritz en met vraiment plein la vue! C’est un concentré luxuriant de luxe.

Bidart, n’a rien à envier à sa voisine, authentique beauté basque, elle offre une vue spectaculaire sur les montagnes, laissant présager l’Espagne.

Bayonne, l'Adour
Bayonne, l’Adour
Drapeaux, dont le Basque!
Drapeaux, dont le Basque!

Bayonne

Rues de Bayonne
Rues de Bayonne
Gâteaux basques
Gâteaux basques
Bayonne en couleurs
Bayonne
Bayonne
Bayonne

Vélodyssée

Le long de la Vélodyssée dans le pays Basque
Le long de la Vélodyssée dans le pays Basque

Biarritz
Biarritz

Vue sur la Vélodyssée

Vue sur la Vélodyssée
Vue de la Vélodyssée

Bidart
Bidart

Etape 12 – partie 2 : de Saint-Jean-de-Luz à Hendaye sur la Vélodyssée

Saint-Jean-de-Luz

Encore une fois,  nous sommes subjugués par une beauté fatale, Saint-Jean-de-Luz. Sa vieille ville regorge de joyaux d’architecture, son vieux port envouterait les sirènes. Comme une sirène, de pompier, à la bouche non pas d’égout mais siliconée, une cocotte interrompt cette parenthèse en me disant de prendre la piste cyclable à contresens pour ne pas rouler sur la route pour « ma sécurité ». Fort heureusement, elle se hâte et poursuit son chemin telle une missionnaire faisant rugir son 4×4. Lorsque l’on quitte les pistes cyclables, on se rend compte de la chance que c’est d’en avoir…

Route vertigineuse

Un peu plus loin, nous entamons une grosse montée offrant une vue toujours plus belle. L’océan, les maisons basques comme des chalets de montagne à pans de bois colorés, les brebis dans les champs….Tout est superbe. Malheureusement, la véloroute s’arrête brutalement. Il faudra donc continuer un tronçon au bord de la départementale. Les descentes sont plus dangereuses que les montées car il faut contrôler sa vitesse, avoir de bons freins, faire attention de ne pas glisser ou prendre le vent, notamment avec les sacoches qui influent sur la prise au vent. Egalement, les voitures vont bien plus vite que les cyclistes, ajoutant une difficulté de plus. Nous descendons cette longue et forte pente en direction d’Hendaye, interminable au bord de la départementale.

Adrénaline

La route est vraiment magnifique, heureusement pas accidentée. Je n’ai pas peur, j’ai conscience du danger si je tombe. Je vois la vitesse sur mon compteur qui ne fait qu’augmenter et je freine un peu mais je sens que mon vélo bouge de l’arrière avec les sacoches. Comme je suis contente d’avoir un bon vélo! Cela me protège! Je fais chauffer les disques de freins! Je suis reconnaissante envers les basques d’avoir pris le temps d’attendre, en restant derrière moi sur la route lorsqu’ils ne pouvaient pas doubler. Personne ne nous a frôlés, ou dépassé dans les virages, tout s’est bien passé finalement. Une fois en bas, on arrive à Hendaye, sur la plage. Le soulagement est là, grand, après cette pente un peu dangereuse et ces superbes paysages. Après surtout tous ces kilomètres parcourus, un millier de kilomètres!

Endorphines

Nous allons à l’hôtel où nous pouvons mettre nos vélos dans la chambre, cela commence bien car parfois on ne peut pas. C’est super, génial, top, trop bien, cool! FORMIDABLE! Nous avons libéré plein d’endorphines, nous sommes euphoriques. Une bonne longue douche chaude! Super! Puis allons diner. Nous avons un peu peur de nous rater encore sur ce point. Nous prenons des bières sur la plage dans un bouiboui. Puis arrivons à une pizzeria qui était bien notée sur Maps. Mais elle ne prend plus de commandes car il est déjà tard… Les voisins font des poke bowls, cela peut être bien et sain. Très vite, les serveurs s’occupent de nous, ils sont vifs et lookés. Nous prenons des poke bowls aux boulettes de saumon, un délice!!!!! C’est excellent, foncez chez Yuzu si vous êtes à Hendaye!

Soirée à Hendaye

Après ce bon diner, nous flânons dans les rues. La ville est calme le soir. Vers le port, nous admirons à nouveau les voiliers comme à La Rochelle, songeant aux aventures qu’ils permettent. Il y a de très très beaux voiliers! Nous entendons le bruit d’un vieux rafiot qui broute et éclaire un peu les eaux noires. C’est en fait une navette qui va en Espagne! Cela tombe bien puisque nous avions prévu d’y aller le lendemain par l’avenue d’Espagne un peu plus bas. Le bateau c’est encore mieux! Une perspective qui nous ravit avant d’aller au lit.

Vue depuis la Vélodyssée
Vue depuis la Vélodyssée
Vue depuis la Vélodyssée
Vue depuis la Vélodyssée
Plage bondée!
Plage bondée!

Saint-Jean-de-Luz
Saint-Jean-de-Luz
Route avant Hendaye
Route avant Hendaye
Vue de l'hôtel à Hendaye
Vue de l’hôtel à Hendaye
Yuzu poke bowl!
Yuzu poke bowl!
Hendaye
Hendaye
Hendaye
Hendaye

Etape finale : Hendaye à Fontarrabie en Espagne

Départ pour l’Espagne

Dernier jour des vacances! Mais pas de tristesse, nous avons un projet : aller en Espagne! Nous prenons rapidement notre petit-déjeuner sur la terrasse de l’hôtel avant de nous hâter pour prendre le premier bateau du jour. Nous embarquons ainsi sur ce petit rafiot tels des clandestins pour traverser la frontière. Il faut dire qu’avec la pandémie, nous n’avons pas beaucoup quitté la France ces derniers temps. Le trajet est rapide et offre quelques points de vues intéressants pour de belles photos, notamment de la condensation autour des montagnes.

Fontarrabie

Arrivés sur l’autre rive, nous sommes propulsés dans un autre monde, un autre pays. Nous faisons une photo du panneau Eurovelo 1 songeant à ce que serait ce prolongement du voyage…Un jour peut-être le ferons-nous! A Fontarrabie, l’ambiance est toute autre. Depuis l’autre rive, on avait l’impression que c’était bétonné et moche, mais derrière les quelques immeubles à étages se trouve un adorable centre ville, authentique, plus ancien qu’Hendaye.

Une belle fin

Ce matin-là, un marché se tient sur la place de la ville. Une ambiance agréable règne. C’est calme, il y a beaucoup de retraités qui se promènent paisiblement. On monte un peu vers l’Église Notre-Dame-des-Pommiers puis on profite d’une superbe vue sur Hendaye et la Bidassoa. Cette vieille ville est très pittoresque. Je ne cesse de m’arrêter pour prendre des photos tant l’endroit est un concentré de belles façades. Nous faisons le tour de la ville et revenons sur nos pas afin de rentrer en France. Il y a bien plus de monde dans l’autre sens et à cette heure-ci. Nous regagnons notre hôtel, prenons nos vélos et allons rejoindre la gare des Deux-Jumeaux, perchée sur un sommet! Mais nous avons 1h30 d’avance et il n’y a rien là-bas. Alors, nous redescendons et profitons encore d’un tour de la ville et…D’un autre poke bowl! Miam!

Hendaye
Clandestins
Clandestins
Signalétique Eurovélo 1!
Signalétique Eurovélo 1!

Fontarrabie

Visite de Fontarrabie
Visite de Fontarrabie
Poissons!
Poissons

Le retour en train avec les vélos

Un retour facile

L’accès au premier train, TER, est facile car il n’y a pas de marches, puisqu’il n’y a que 2 quais pour 2 directions. Plusieurs wagons ont des places pour les vélos. Au début nous sommes presque seuls mais au fil du voyage cela se remplit pour finir plein. Les cyclistes ne comprennent pas tous qu’il y a plusieurs voitures dédiées donc on se retrouve avec des vélos dans le couloir gênant le passage. Un classique! Mais en fait tout se passe bien et la route est très belle, on voit un peu l’océan au début, c’est magnifique.

La Coulée verte pour finir

Ensuite, nous prenons le Ouigo pour Massy. Nous parvenons à caser les vélos, ce train est en fait calme et va jusqu’à Tourcoing. A Massy, seuls certains passagers descendent contrairement sans doute aux TGV qui auraient été directs jusqu’à Paris intramuros. Nous décidons ensuite de rentrer à Paris par la coulée verte à vélo pour terminer ce périple en beauté. Ces quelques kilomètres nous semblent faciles à réaliser après avoir fait la Vélodyssée de Nantes à Hendaye. Mais cela ne nous empêche pas de trouver facilement le sommeil en arrivant et de rêver de nos prochains cyclo tours

Conclusion

Pour conclure, je dirais que cette expérience a été intense et que nous avons eu le coup de foudre pour le Pays Basque. Pouvoir faire des escales sur les îles est une opportunité intéressante. La multiplicité de paysages, de rencontres et de moyens de transports comme le Transbordeur ou les bateaux ajoutent également une touche amusante au voyage. Si vous hésitiez encore, j’espère que cet article vous aura éclairé sur le tronçon de la Vélodyssée de Nantes à Hendaye. Bon voyage et à bientôt pour de nouveaux articles dans la rubrique vélo!

Gare des deux jumeaux Hendaye à vélo
Gare des deux jumeaux Hendaye à vélo
TER Hendaye-Bordeaux à vélo
TER Hendaye-Bordeaux à vélo
TER Hendaye-Bordeaux à vélo
TER Hendaye-Bordeaux à vélo

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